François Righi - Mot-clé - diagramme« Les livres sont muets, ils parlent, Et ils sont muets, c’est là le miracle… » Elias Canetti, Auto-da-fé2024-03-29T10:44:54+01:00urn:md5:5932e7993fc8ff2783c815d510394c21DotclearLes Théâtres de la mémoire du paonurn:md5:5b8c8b395322cde0fefa956f2ff42a302020-07-12T18:58:00+02:002023-04-04T19:27:25+02:00François RighiLes installationscendresdiagrammethéâtre <p style="text-align: justify;"><em>Lyon, 1986<br />
Paris, 1990</em><br />
<em>Istanbul, 1992.</em><br />
<em>Trnava, et Bansca Bystrica (Slovaquie), 2001</em><br />
<em>Madrid, 2001</em><br />
<em>Saint-Restitut, 2003</em><br />
<em>Tours, 2006</em><br />
<em>Avenay, 2006</em><br />
<em>Grignan, 2009</em><br />
<em>Saint-Restitut, 2020</em></p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>1</strong>. Le premier <span style="color:#e74c3c;"><strong>THÉÂTRE DE LA MÉMOIRE DU PAON</strong></span> a été réalisé en 1986 pour accompagner, à Lyon, à la Librairie-galerie La Proue, la présentation du livre PAVO, tiré à 60 exemplaires, avec 10 gravures en taille d’épargne et en couleurs. Il s’agissait d’un tableau de grandes dimensions, fait principalement de fixés sous verre au tartrate de cuivre, qui réduisait le schéma d’un corps idéal à une trentaine de points légendés, constituant le corpus originel de référents symboliques dont ce travail devait être irrigué pendant des années. Il fait partie d’une collection privée.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>2</strong>. 1. Le deuxième « Théâtre de la mémoire du paon <em>dans le château du corps</em> », sous-titré <span style="color:#e74c3c;"><strong>PAONOPLIE À LA MÉMOIRE D’UN ANGE</strong></span>, a été exposé à la galerie Philippe Casini, à Paris, en 1987 : treize éléments de papier japon et de feuilles de plomb marouflés sur bois. L’œuvre fut acquise en 1991 par le Fonds départemental d’art contemporain de Seine-Saint-Denis (cf. catalogue <em>Summa Pavonica</em>, FRAC Limousin, 1992, p. 10, 11, 23).</p>
<p style="text-align: justify;">2. 2. Dans ces deux premières occurrences du « Théâtre », le lexique des mots dispersés dans l’œuvre, au nombre de 34, reprend celui que l’on trouve sur la cinquième gravure du livre Pavo (1986) ; ce sont, par ordre alphabétique : l’amour, l’artifice des symboles, l’attention, le bonheur, les bruits, le chant, la clairière, la couronne, le cri, la danse, l’écrin, l’envol, l’éventail, les feuilles, la forêt, la goutte de ciel, l’horizon, l’humour, la joie, la langue des oiseaux, la marche, l’œil, l’ombre, le paon, le poids, la puissance et l’activité, la roue, le soleil, le sommeil, la solitude, la subtilité, la verdeur, le vertige, la vision.</p>
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<p style="text-align: justify;"><a id="istanbul"><span style="color:#000000;"><strong>3</strong>. En 1992, à Istanbul, </span></a> j’ai donné, <a id="istanbul"><span style="color:#000000;">avec</span><span style="color:#ff0000;"><strong> </strong></span><span style="color:#e74c3c;"><strong>LES CENDRES</strong></span></a>, une forme spatiale à mon diagramme « psycho-pavonique ». L’environnement lexical du « Théâtre » a changé ; ce sont dorénavant les 208 mots ou formules du Diagramme Paonalogique qui en constituent l’ossature. Sa disposition originale est reproduite dans l’encart dépliant du catalogue <em>Summa Pavonica</em>, publié par le FRAC Limousin en 1992. À Istanbul, les 208 mots ont été inscrits sur le sol comme autant de titres, ou commentaires, sous 208 « yeux » en pâte de verre bleu. Ces objets porte-bonheur sont banals en Turquie et leur utilisation est un signal clair de déférence en direction de la culture populaire. On pourrait dire, d’autre part, que la tension provocatrice entre la complexité du diagramme lui-même et la banalité de l’objet choisi pour le matérialiser est l’objectif principal de cette installation. Il est évident que le lieu de réception de l’oeuvre doit commander l’utilisation d’un objet qui lui soit symboliquement et manifestement congru. En effet, je ne peux sans doute pas me faire une idée juste du sentiment d’un lecteur turc de mon diagramme, mais je peux imaginer la spécificité de l’impact de cette tension sur lui. D’une certaine manière, c’est lui qui <em>fera</em> le diagramme, puisque sa lecture sera filtrée par le repérage du référent. « C’est le regardeur qui fait le tableau », a-t-on dit. Ici, le lecteur devient paonophile par idyosincrasie !<br />
Autres expositions de cette pièce :<br />
- Bourges. Médiathèque, « Les livres de François Righi », décembre 1995-janvier 1996.<br />
- Roanne. Médiathèque, « Des livres, le spectre d’une exposition impossible (dédicace à James Lee Byars) », mai-jun 2007.<br />
- Saint-Restitut (Drôme Provençale). Centre d’art contemporain de Saint-Restitut, « Osiris (livres et installations), juillet-août 2020.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>4</strong>. 1. Le diagramme installé à Istanbul était sous titré <span style="color:#000000;">LES CENDRES</span> en raison, probablement, de l’aspect poudreux du lieu, la nef de l’église Sainte-Irène (Aya Irini). Avec le projet d’une exposition en Slovaquie durant l’été 2001 à Trnava (Galerie Jana Koniarka), puis à Banska Bystrica (Galerie Nationale), il a fallu se mettre à la recherche d’un objet symbolique aussi familier en Europe centrale que l’est en Turquie le fameux talisman de verre. Etienne Cornevin, commissaire de l’exposition, s’est adressé à Peter Brabenec qui lui a suggéré le “prachac”, ou battoir à tapis, utilisé lors du “Grand Ménage”, activité cyclique et populaire à laquelle lui-même se réfère à propos du livre de Pavel Vilikovsky qu’il a traduit chez Maurice Nadeau, <em>Un cheval dans l’escalier</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">4. 2. Il s’agit d’un objet d’osier dont les entrelacs se déploient en une sorte de batte qui peut évoquer une queue de paon, une figure végétale, une lettrine enluminée, une figure anthropomorphe ou même les circonvolutions d’un cerveau humain. La chose est assez futile, et bien propre à servir de base au projet d’installation d’un (quatrième) Théâtre de la mémoire du paon, en Slovaquie, intitulé<span style="color:#e74c3c;"> <strong>LE GRAND MÉNAGE</strong></span>.</p>
<p style="text-align: justify;">4. 3. Le temps pressant, il semblait difficile de trouver 208 de ces objets. Je me suis contenté d’en ériger un seul au centre de la salle d’exposition, avec le mot “paon” écrit en slovaque sur le sol. Puis, régulièrement espacées et fixées à hauteur d’oeil sur les murs tout autour de la pièce, les cartes postales de ma collection (“contrôlées paonalogiquement”) suffisent à faire la roue, toutes étiquetées selon les 208 formules du diagramme.</p>
<p style="text-align: justify;">4. 4. Le problème que pose l’ordre dans lequel elles doivent être disposées est celui du choix d’une lecture linéaire à partir d’une certaine quantité d’éléments qui au départ ne sont qu’un conglomérat de points dispersés. A moins de se livrer à l’établissement d’une hiérarchie qui en excluera forcément une autre, la solution ne peut être qu’arbitraire, et dans ce cas, elle renvoie curieusement à la réflexion que fait Peter Brabenec au sujet du Grand Ménage. Il y a, en effet, une certaine adéquation entre la plupart de ses propositions et la pratique du “contrôle paonalogique”.</p>
<p style="text-align: justify;">4. 5. Je ne sais vraiment pas pourquoi je devrais réfléchir une heure sur chaque mot que je prononce est une citation du roman que l’on pourrait très bien traduire par : “Je ne vois vraiment pas pourquoi les définitions des images paonalogiques devraient être le fruit d’une quelconque réflexion”.</p>
<p style="text-align: justify;">4. 6. Il faut bien savoir que l’attribution de tel mot, nom ou concept, à telle ou telle image de ma collection ne doit relever que du hasard apparent ; ici réside le jeu de l’installation. Le mot “étincelle” peut se trouver sous l’image de l’aigrette ornant une initiale médiévale du manuscrit 63 de la bibliothèque de Laon, comme sous la photo du paon qui sert de logo au National Trust du Royaume Uni. Le cimier ocellé du Saint Georges de Jost Haller, au musée de Colmar, peut être titré « Disparition de l’ordre social » ou « Déploiement cosmique », ou encore « Interférences », etc… On peut imaginer que les coîncidences ainsi provoquées relèvent d’une qualité subliminale intrinsèque, mais le propos avoué n’est pas là.</p>
<p style="text-align: justify;">4. 7. Le parti pris d’incohérence fait état d’un désordre dont le constat devrait provoquer naturellement et immédiatement le recours au Grand Ménage. Selon Peter Brabenec, cette activité consiste en principe en un inventaire et un réarrangement de tout ce que le temps a dérangé; l’accumulation des images pavoniques inscrit justement une désorganisation de leur situation réelle dans l’espace, tout comme dans le temps historique auquel elles renvoient implicitement. Tout l’ordre logique dont l’idée est bafouée par cette installation aléatoire en appelle à une remise à plat du système de références de l’histoire de l’art, comme de celui des sciences naturelles, anthropologiques, ésotériques etc… Tout le cynisme du monde ne peut nous préserver de l’idée que la vie a une construction logique.</p>
<p style="text-align: justify;">4. 8. Il y a en outre une grande fascination, dans l’attitude centre européenne, pour ce qu’il devient nécessaire de balayer, jeter au rebus, mettre dehors, foutre en l’air. Quelque chose de cela doit être induit par la méticulosité du diagramme pavonique, qui renvoie bien sûr à notre façon de penser par associations spontanées, donc désordonnées, à notre façon de nous souvenir…</p>
<p style="text-align: justify;">4. 9. Enfin la pratique de la digression, repérée par Brabenec dans l’écriture de Vilikovsky, est également implicite dans la juxtaposition des cartes postales représentant des paons, zoologiques ou métaphoriques : chaque image évoque par exemple l’auteur de l’œuvre, ou une époque, un lieu, une anecdote, et peut nous entraîner dans une rêverie spécifique, et la perception de ces dérives incontrôlables ne peut manquer de participer du vertige du paonophile. Il semble bien s’agir d’un « grand ménage » à faire dans l’ordre des choses, dans l’ordre de la vie et dans notre attitude par rapport à ce désordre !</p>
<p style="text-align: justify;">4. 10. <em>Maman, vêtue d’une robe fleurie, est assise au milieu d’un pré et rit de bon coeur, tout autour d’elle des oisons qui, confondus probablement par le motif, s’en prennent avec leurs becs à sa robe</em>… Dernière citation, que Peter Brabenec tire du <em>Cheval</em> de Vilikovsky. Les beaux volants sont mis en lambeaux. Mais, ici, le doute pointe son nez : dans un manuscrit alchimique du XV<sup>e</sup> siècle (Bibliothèque Apostolique du Vatican, Cod. Pal. 1066, f.223), Iris, messagère de Junon, arbore, elle, un visage de stupéfaction à la vue des sept paons aux queues d’or qui l’assaillent dans ses jupes sans ménagement. La « conscience du désordre » fait rire, mais l’ordre, et le sacre de sa loi toujours recommencée, signent la peur du vide.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>5</strong>. 1. <span style="color:#000000;"><strong>LE CINQUIEME THEATRE DE LA MÉMOIRE DU PAON</strong></span> a été inauguré à Madrid, dans le cadre de la IXe édition d’« Estampa, Salon international de la gravure et des éditions d’art contemporain », le 7 novembre 2001 (cf. catalogue <em>Feux personnels</em>, Galerie Capazza, 2010, p. 11).</p>
<p style="text-align: justify;">5. 2. En accord avec la contrainte évolutive propre à cette pièce, sa réalisation n’a lieu qu’une seule fois sous sa forme originale, dans les limites de temps et de lieu de la foire. Ces limites prennent en compte les divers genres dont participe la pièce - poésie visuelle, taille d’images et de mots, gravure, monotypie, calligraphie expérimentale, livres d’artiste, bibliophilie contemporaine.</p>
<p style="text-align: justify;">5. 3. Description : Tout l’espace mural d’un stand d’exposition d’environ 24 m2 est occupé par le diagramme paonalogique. Ici, la concrétisation des mots (dont le nombre est ramené à 109) se fait au moyen de cartes postales représentant des phases de la corrida, en privilégiant celles qui montrent de beaux déploiements de la cape ou de la muleta. Du sol au plafond, sur les trois cloisons disponibles, sont dispersées les cartes postales selon le schéma de la partie centrale du diagramme. Toutes sont légendées des mots ou fragments de textes manuscrits, écrits directement sur le mur. Sont également présentés les 109 exemplaires du livre constituant la mémoire de cette installation. Mémoire décalée toutefois, puisqu’elle n’est en rien descriptive de la pièce, lui servant plutôt de chambre d’écho.</p>
<p style="text-align: justify;">5. 4. La pièce, intitulée <span style="color:#e74c3c;"><strong>FAENA SIN TORO NI TORERO NI MUERTE</strong></span> (littéralement « travail sans taureau ni torero ni mort »), s’autodétruira, se décomposera, en quelque sorte, au fur et à mesure de la dispersion des images de référence. Chacune des cartes postales accompagne en effet chacun des exemplaires vendus.</p>
<p style="text-align: justify;">5. 5. L’installation est néanmoins évolutive. En effet, les cartes postales, disparaissant du diagramme mural au fur et à mesure de la dispersion de l’édition, sont remplacées par des images semblables, recouvertes de peinture noire, mais réservant la partie rouge de la cape ou de la muleta. Ainsi se reconstruit peu à peu une œuvre muette (les « légendes » disparaissent dans le noir), lisible à toutes les étapes de son évolution.</p>
<p style="text-align: justify;">5. 6. Cette collection de cartes postales caviardées a donné lieu à la création du livre unique <em>Opera Negra</em>, en 2012 : 110 feuillets libres (16,5 x 22,5 cm), coins ronds, emboîtage de toile noire, titre manuscrit au dos. 109 cartes postales tauromachiques passées au noir, encartées, maintenues par des coins photo. Légendes liminaires à l’encre rouge, titre peint à la gouache et diagramme manuscrit sur la même page. Acquisition de la Bibliothèque Forney, Paris, la même année.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>6</strong>. 1. Le sixième avatar s’intitule <span style="color:#e74c3c;"><strong>ABSORPTION, RESTITUTION, TRANSFIGURATION</strong></span>. Il a été installé le 6 août 2003 , à la galerie Lithos/Art contemporain, à Saint-Restitut en Drôme provençale. Accompagné d’une ancienne photo du parc de Villegenon (le lieu générique, en Berry, de toute l’entreprise paonalogique), il est constitué d”une collection de minuscules étiquettes d’entomologiste anciennes, ayant déjà servi donc portant leurs inscriptions d’origine, sur lesquelles sont inscrits en surcharge, à l’encre rouge, les 208 mots du diagramme. Piquées à la manière de papillons avec des épingles à tête d’émail, elles sont réparties convenablement sur un support de grandes dimensions, celui-ci ayant été disposé à Saint-Restitut à l’intérieur d’un placard mural dont les portes demeuraient entr’ouvertes. L’ensemble peut être encadré, ou serré dans une boîte de conservation d’un format inhabituel.</p>
<p style="text-align: justify;">6. 2. Réitération de la même installation lors de « Livres à disposition » chez Jean Claude Mattrat à Avenay, en Normandie, du 11 au 13 juin 2004, sous un titre différent : <span style="color:#000000;"><strong>PAVONA PRIMA PANDORA</strong></span>. L’absorption est le contraire de l’élimination. Ce qui disparaît (l’image associée au mot) annexe quelque chose d’autre : la forme de la référence dans laquelle elle s’inscrit.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>7</strong>.1. Le Septième Théâtre de la mémoire du paon a été installé à Tours chez Rike Würbach lors de la 4ème édition de « Livres à disposition », en juin 2006. Il s’intitule <span style="color:#e74c3c;"><strong>LOIN DES ÂMES À CAUSE DU BROUILLARD</strong></span> (cf. catalogue <em>Feux personnels</em>, Galerie Capazza, 2010, p. 12-13).</p>
<p style="text-align: justify;">7.2. Capote de brega (cape de travail de torero), 120 cm x 240 cm, et 208 épingles entomologiques anciennes, parfois à tête d’émail, autant d’étiquettes provenant d’une collection de papillons de nuit, imprimées ou manuscrites, légendées, datées et finement surchargées à l’encre rouge selon les termes du diagramme « paonalogique » ; ainsi : Berlin, Allemagne, 1886, F. Thurau (mention originale) , est suivi de Toutes les peurs ( surcharge manuscrite), etc…</p>
<p style="text-align: justify;">7.3. En castillan, la cape de torero se dit capote de brega, cape de travail ; capote signifie aussi couche, cape, brouillard ; brega, mêlée, rixe, querelle. Papillon se dit en grec comme âme. Les papillons invisibles épinglés sur la cape sont des âmes attrapées ; les mots des étiquettes représentent certaines de leurs qualités particulières.</p>
<p style="text-align: justify;">7.4. Autres présentations :</p>
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<p style="text-align: justify;">Roanne, médiathèque, « Des livres, le spectre d’une exposition impossible – Dédicace à la mémoire de James Lee Byars », mai-juin 2007.</p>
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<li>
<p style="text-align: justify;">Caen, abbaye d’Ardenne (Imec), « Livres à disposition », juin 2009.</p>
</li>
<li style="text-align: justify;">Nançay, galerie Capazza, « Feux personnels », mars 2010.</li>
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<p style="text-align: justify;"><strong>8</strong>. Huitième théâtre de la mémoire du paon : <span style="color:#e74c3c;"><strong>SATURNIA PYRI</strong></span>. Performance réalisée en juin 2006 à Avenay, chez Jean-Claude Mattrat, dans le cadre de la cinquième édition de la manifestation « Livres à disposition ». Création d’un livre unique, de 352 pages, intitulé <em>Chacun sa roue</em>. Les mots du Diagramme Paonalogique sont inscrits à l’encre blanche sur des feuilles de laurier insérées entre les pages. Photographie de l’installation en frontispice.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>9</strong>. 1. Neuvième théâtre de la mémoire du paon : <span style="color:#e74c3c;"><strong>TOUTES LES COULEURS</strong></span>. Création à Grignan le 21 novembre 2009. Pièce centrale de l’exposition « Promenade dans un enclos » (22 novembre 2009 au 14 février 2010) ; avec une pièce sonore de Jérôme Fino, « Abolition du mental » et la complicité du Petit Musée du Bizarre de Lavilledieu.</p>
<p style="text-align: justify;">9. 2. La pièce est constituée d’un paon rouant naturalisé dont toutes les plumes ont été ébarbées. Une étiquette muette de papier doré est fichée à l’extrémité de chacun des pennes. L’installation est complétée par l’exposition de 208 cartes postales représentant des paons dans la nature, dans la peinture et dans tous les arts. Chacune est inscrite de l’un des mots du diagramme.</p>
<p style="text-align: justify;">9. 3. Autre exposition : Galerie Capazza, « Feux personnels », mars-mai 2010.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>10</strong>. Dixième théâtre de la mémoire du paon : <span style="color:#e74c3c;"><strong>LES NOMBRES</strong></span>. Création au Centre d’art contemporain de Saint-Restitut. Exposition du 12 juillet au 23 août 2020. Le matériau est la collection des 208 yeux en pâte de verre déjà utilisée à Istanbul en 1992. Certains de ces « yeux » sont remplacés par une pièce (tableau, photo retouchée, plumes de paon sous verre, etc.) représentative du personnage ou de la qualité qu’ils symbolisent. Tous sont numérotés, ce qui renvoie le visiteur à une recherche dans la liste qui lui est fournie, liste alphabétique des éléments du diagramme. Celle-ci figure en appendice dans le livret illustré publié à cette occasion, édition originale du texte de Nicolas Pesquès <em>Recensions pour François Righi</em>.</p>
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</p>RECENSIONS POUR FRANÇOIS RIGHIurn:md5:91763462992a43794894e954e5faf5352020-07-07T15:34:00+02:002023-04-09T14:23:10+02:00François RighiLes livresdiagramme <h4>PESQUÈS (Nicolas). Recensions pour François Righi</h4>
<p><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/recensions/recensions.png"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/recensions/.recensions_m.png" /></a></p>
<p>Saint-Restitut & Ivoy-le-Pré, Centre d’art contemporain de Saint-Restitut & Les Livres Sont Muets, 2020. In-12 (18,4 x 14,2 cm) de 32 pp., cousu, couverture muette, jaquette illustrée. Impression offset (CIA Graphic à Pougues-les-Eaux). Maquette : François Junot. Tirage limité à 300 exemplaires.</p>
<p>Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition<em> Osiris, livres & installations</em>, au Centre d’art contemporain de Saint-Restitut (Drôme provençale), du 12 juillet au 23 août 2020.</p>
<p>L’illustration de la jaquette, un paon dans le parc enneigé du château de Villegenon, reprend la photographie autrefois utilisée pour le fontispice de l’<em>Abrégé de paonalogie</em> (1987). Trois autres hors-texte documentent ce livret : deux images tirées du livre <em>Petit jour</em> (2011), et une reproduction du Diagramme Paonalogique, tel qu’il fut établi pour une exposition à Istanbul, en 1994.</p>
<p>Le texte de Nicolas Pesquès est suivi, dans cet ouvrage, de la liste alphabétique exhaustive des 208 termes du Diagramme Paonalogique. Dans le cadre de l’exposition au Centre d’art de Saint-Restitut, celle-ci renvoie aux yeux de verre, numérotés, qui composent l’installation spatialisée du Diagramme, intitulée <em>Les nombres (le dixième théâtre de la mémoire du paon)</em>.</p>
<p><strong>Publication, en outre, en 2022, d’une traduction anglaise intégrale par Cole Swensen :<em> Textual Analyses for François Righi</em>. Format identique, 32 pages, 50 exemplaires.</strong></p>
<p> </p>L'UNEurn:md5:952dfb1e21408e506eae32b527ea263c2020-05-08T11:56:00+02:002023-04-09T14:29:22+02:00François RighiLes livresdiagrammelune <h4>RIGHI (François). L’une (D. P. cxv).<br />
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<a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/l_une/l_une-chemise.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/l_une/.l_une-chemise_m.jpg" /> </a></h4>
<p><em>Ivoy-le-Pré, s. n. [chez l’artiste]</em>, 29 mars-8 mai 2020. Ancien cahier d’écolier (22 x 17 cm) de 96 pp., cousu, couverture muette peinte en noir (émulsion vinylique). 92 pages peintes (monochromes recouvrant des figures nodales tracées à la mine de graphite) comportant chacune 3 lignes manuscrites en pied ; 2 pages de 46 lignes entièrement manuscrites. La page de titre, illustrée, est également peinte. Chemise peinte sur ses 4 volets, avec une photographie rehaussée à la gouache en couverture. Continuation du texte copié à la mine de graphite 6H sur les 2 rabats intérieurs. Une citation tirée de <em>Soir bordé d’or</em> d’Arno Schmidt en épigraphe. Colophon manuscrit à la dernière page, illustré d’un fragment du Diagramme Paonalogique dactylographié. Exemplaire unique, daté et signé.<br />
<em><strong>Épuisé</strong></em> (collection particulière, Lille).</p>
<blockquote>
<p>Le texte est constitué d’une copie partielle du livre de la psychologue jungienne américaine Mary Esther Harding Woman’s Mysteries (ancient and modern : A Psychological Interpretation of the Feminine Principle as portrayed in Mith, Story and Dreams<em>, </em>London, Rider & Company, 1971, et de sa traduction en français par Évelyne Mahyère : <em>Les mystères de la femme. Interprétation psychologique de l’âme féminine d’après les mythes, les légendes et les rêves</em>, Paris, Payot, 2001.</p>
</blockquote>
<p> </p>Grignan, 2010urn:md5:f874aaec8e4c49b7ca427667e242e7a22018-12-28T18:17:00+01:002023-03-28T22:04:22+02:00François RighiLes installationsdiagrammehéraldique <p><em><strong>De la colombe au corbeau par le paon</strong></em></p>
<p style="text-align: justify;"><em><strong><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/conferences/JARDINLATOUR.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/conferences/.JARDINLATOUR_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></strong></em><br />
CONFÉRENCE-RENCONTRE<br />
<em>avec la complicité d’Annie Delay, de Brigitte Laurendeau et de Françoise Vergier</em><br />
Grignan, 30 janvier 2010, dans le cadre de l’exposition “Promenade dans un enclos”</p>
<p style="text-align: justify;">Le 27 mars 2009, à Saint-Restitut, j’eus le plaisir d’intervenir lors du colloque « Être plasticien aujourd’hui » organisé par Annie Delay et la galerie Lithos-Art contemporain. Ce jour-là, le temps m’ayant été compté, je n’ai pas pu finir mon conte. Or, la conclusion faisait état du projet de l’exposition qui est ici en place, et j’ai bien envie, pardonnez-moi, de vous faire le coup de la page manquante.</p>
<p style="text-align: justify;">Tout d’abord, quelques extraits de ce qui fut dit lors de ce colloque, pour servir de jalons :</p>
<p style="text-align: justify;">- Le projet consistera en une mise en mouvement de ce qui fonde mon travail jusqu’ici ; il interrogera précisément cette fascination pour un lieu, et non plus seulement tel ou tel lieu fascinant.<br />
Avec ces histoires de lieux qui échappent et où l’on s’inscrit, je ne peux ignorer l’actuel bouleversement technologique de notre rapport aux lieux, à la situation, aux espaces, aux sites… Je constate ces bouleversements et, dans ce contexte, je me vois conduit à vouloir plutôt faire l’épreuve de ce qui, selon d’autres modalités, plus archaïques, trouble aussi nos relations aux espaces singuliers, et trouble ceux-ci en retour.</p>
<p style="text-align: justify;">- La dynamique adoptée à cette fin sera celle de la roue. C’est Malcolm Lowry qui me la suggère en ces termes, qui achèvent le 1er chapitre de Sous le volcan: « Surplombant la ville, dans la nuit obscurcie par la tempête, la roue lumineuse tournait, à l’envers. »</p>
<p style="text-align: justify;">- Le sujet principal du « volcan » de Lowry, c’est, selon ses propres termes, « l’effroi qu’inspirent à l’homme ses propres forces intérieures. C’est aussi sa culpabilité, sa lutte incessante vers la lumière sous le poids du passé, sous l’emprise du destin. L’allégorie est celle de l’Eden, et le Jardin représente le monde, ce monde dont nous risquons d’être expulsés, plus encore aujourd’hui. »</p>
<p style="text-align: justify;">- Le rapport entre lieu, roue, et cet enclos où je proposerai une promenade, Lowry vient de l’indiquer : c’est le jardin perdu, celui du consul dans le roman et, pour tout un chacun, le paradis.<br />
C’est pourquoi la roue (le paon) va cette fois tourner à l’envers. Je ne vais pas investir à Grignan un lieu spécifique, mais y chercher ce lieu perdu qui n’est nulle part et que personne n’a pourtant oublié.<br />
Au regard de la démarche que je poursuis, l’étape que je me propose de franchir là consiste à expérimenter un déplacement, une dé-liaison, par la mise hors jeu du lieu investi, alors que jusqu’à présent les lieux singularisés à l’extrême étaient la matière même de mon travail.<br />
Cela devrait se faire par une redistribution de formes pour partie nouvelles et pour partie déjà réalisées, apparemment éloignées dans mon travail, confrontées à ce qui peut les resituer en les affrontant au thème du jardin d’Eden. C’est bien entendu ce thème qui motive la neutralisation du lieu, ce jardin, atopique ou utopique, n’étant nulle part, si ce n’est dans tous les esprits.</p>
<p style="text-align: justify;">- Les « corps Lallemant » devraient s’y retrouver. Ils seront alors démis de leur fonction première de lecture d’un lieu spécifique. Ils viendront habiter un espace pour lequel ils n’ont pas été construits, se livrant tels qu’en eux-mêmes, objets d’une mémoire proprement atopique. Cet ensemble délocalisé servira de point de repère à la mise en miroir des nouvelles pièces, leurs reflets ou leurs échos balisant les parcours escomptés.</p>
<p style="text-align: justify;">- La localisation se trouvant oblitérée dans la singularité qui la constitue ordinairement, c’est le passage, la mise en mouvement, qui se trouvera au centre du dispositif.</p>
<p style="text-align: justify;">- Il va bien falloir chercher le passage, voir si l’on peut passer de la matière complexe d’un tapis d’emblèmes renaissant à celle du jardin dévasté du Consul, dans le miroir altéré d’une collection d’images et de mots qui habillent l’enfance, l’un des paradis perdus.</p>
<p style="text-align: justify;">Voici : Du passage escompté, les bornes, ou les portes, sont ici et maintenant bâties. Leur matérialité s’inscrit dans les trois salles de l’exposition, dont le titre vient d’un diagramme élaboré il y a plus de vingt-cinq ans, à la fois comme l’ossature et la grille de lecture de mon travail. Il est organisé comme un parcours rayonnant à partir du mot « paon », inscrit au centre. Chacune de ses bifurcations a pour point de départ et d’arrivée un terme ou une formule brève. Des glissements de sens conduisent des uns aux autres. Le lexique qui le compose est lié à ce que je désigne comme une mythologie personnelle du paon « érigée en système de lecture de l’univers, dans l’esprit des métaphysiques instaurant des correspondances entre micro et macrocosme, mais à l’aune, subjective, de notre époque. ».<br />
Pas de parcours obligé dans le diagramme. Pas de guide non plus pour cette « Promenade dans un enclos ». Je voudrais que l’on déambule à travers les trois salles comme on poursuit l’appel d’un écho.<br />
La splendeur perdue de l’enfance qui résonne là sans qu’on puisse jamais s’en saisir ni y renoncer est ce que j’appelle un paradis perdu.<br />
Comme le titre de l’exposition elle-même, les trois composants du titre que j’ai donné à mon discours d’aujourd’hui sont tirés du diagramme paonalogique. La formule est utilisée par Saint-Pol Roux « le Magnifique » pour ouvrir l’un de ses recueils de poésie ; personnellement, je l’ai trouvée dans un livre d’héraldique alchimique parmi une cinquantaine de blasons dessinés par Jorge Camacho. Cette épigramme m’accompagne depuis des années ; rien ne pouvait mieux synthétiser mon propos. Les analogies fonctionnent comme en rêve. « De la colombe au corbeau par le paon », de la vie à la mort par le spectre d’Iris, de la blancheur de l’aurore aux pourritures abbyssales, les deux crépuscules conjoints dans le kaléidoscope d’un paysage psychique dévasté : trois volatiles pour circuler dans les trois jardins qui se font signe dans cette promenade. Le jardin d’emblèmes du plafond d’un oratoire à l’hôtel Lallemant de Bourges, le parc du château de Villegenon où j’ai rencontré les paons, le jardin dévasté du Consul dans le roman de Malcolm Lowry <em>Sous le Volcan</em>. Comme des pages qu’on tourne, une roue – divin Dharma ou machine infernale – une ronde – un vrai jeu d’enfant – les relient.</p>
<p style="text-align: justify;">La découverte des paons date du début des années 80, la lecture de Malcolm Lowry de 1973, année de mon séjour au Mexique dans la montagne Huichol, et les travaux sur les emblèmes alchimiques de l’hôtel Lallemant du début de mon installation en Berry, c’est-à-dire tout de suite après le Mexique. <em>Le miroir volatil</em>, en chantier pendant plusieurs années dès après la visite de Robert Marteau à Bourges, a été imprimé en 2003. C’est dire que ces travaux s’inscrivent dans un temps très long, et qu’ils se superposent et s’enrichissent au fur et à mesure de cet enfoncement dans le temps. Le paon donne en outre une image des deux versants de mon travail : rouant, la dimension synoptique des installations qui expliquent (au sens de déplier) un aspect de la matière totalisée dans l’épaisseur des livres ; sa queue refermée, le pli du livre.</p>
<p style="text-align: justify;">Il n’est toujours question, pour moi, que de circuler à l’intérieur d’un enclos dont les limites seraient celles de ma liberté. La proposition s’entend néanmoins de plusieurs manières. Pense-t-on à mettre le mot monde au pluriel ? Si je pense « les mondes », ce n’est pas pour répondre aux éternelles questions impossibles ; mais pour tenter de faire coïncider mon interrogation avec une certaine évidence plastique. Cette coïncidence est le socle consensuel de la lecture que chacun peut en faire.</p>
<p style="text-align: justify;">Tout le travail consiste à ne pas poser une évidence théorique, mais une présence complexe, au sein de laquelle chacun pourra cheminer. Je ne voudrais pas que le visiteur se trouve devant quelque chose, mais dedans, ou au pire, dehors. Ainsi doivent se lire les deux pancartes mises dos-à-dos dans le passage qui peut être emprunté, ou non. On ne sait ce qui est recommandé. On constate l’indication : « Entrée déconseillée. » Je ne dis pas interdite. Déconseillée. Ce qui signifie que passer outre serait se priver du cheminement – renoncer à la dimension initiatique de tout vrai déplacement – et devoir se retourner pour lire avant l’heure, donc sans la comprendre, la seconde injonction : « Il est recommandé de sortir par là. » Ne reste que le ridicule d’une situation absconse ; ce que signale par amplification l’emploi de la langue espagnole, donc étrangère, de surcroît dans une syntaxe churrigueresque qui signale une fois de plus la référence au Mexique de Malcolm Lowry.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour faire écho à l’inquiétude où je suis, comme tout un chacun, de ne pas être certain de bien comprendre ce que je fais au monde, une citation de Pascal Quignard me servira de conclusion : « Une image manque dans l’âme. […]. On appelle cette image qui manque l’origine. Nous la cherchons derrière tout ce que nous voyons. » J’ajouterai une précision : « L’image est signe de ce qu’elle n’est pas et dont elle tient lieu en l’absence », c’est le jeu que joue toute l’histoire de notre occident. Un peu de ses tours est à l’œuvre dans ma visite à l’hôtel Lallemant.</p>
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<p> </p>Abolition du mentalurn:md5:46aa8b914ec30c58a5ee5177c9685dce2018-12-28T17:20:00+01:002021-10-16T19:41:17+02:00François RighiLes piècesabolitiondiagramme <p><br />
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<p><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_pieces/abolition/abolition.jpg"> <img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_pieces/abolition/.abolition_m.jpg" /></a></p>
<p>Lecteur de CD (vu de dessus). Pièce sonore de Jérôme Fino, créée à l’occasion de l’exposition « Promenade dans un enclos », organisée par l’association Les enfants du Facteur, présentée à l’Espace François-Auguste Ducros, à Grignan, du 22 novembre 2009 au 14 février 2010.<br />
D’une durée de 7 heures mais accessible en boucle, elle est faite des 208 termes du diagramme paonalogique lus dans un ordre aléatoire ponctué de silences.</p>LE MÉPRISurn:md5:621b2bd0b7f71e7669480656657ee5312018-08-15T09:02:00+02:002020-05-30T17:01:50+02:00François RighiLes livrescorps en piècesdiagrammeérotisme <h4>RIGHI (François). Le Mépris (film) de Jean-Luc Godard. Histoire d’un monde accordé à nos désirs. 1963-2018.</h4>
<p><em>s. l. s. n. [chez l’artiste],</em> 2018. 2 cahiers in-8 (21,1 x 14,8 cm), cousus, sans couverture, sous une chemise (26,5 x 19,5 cm) peinte en noir, titre à l’encre blanche , emboîtage. Une photo de papier journal, rehaussée à la gouache, est collée sur le premier rabat de la chemise, qui contient un fragment de brouillon à la mine de plomb. 24 pages de texte manuscrit à l’encre, en partie en micrographie, illustré de croquis dans le texte et de 3 tirages de photos argentiques en couleurs. Chaque cahier est signé et daté à la page 12. Exemplaire unique sur vélin ordinaire marouflé de papier Japon.</p>
<p><strong>Épuisé </strong>(Bibliothèque universitaire & cantonale, Lausanne).</p>
<p><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/le_mepris/le_mepris.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/le_mepris/.le_mepris_s.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p><em>D’après les dates portées en deux endroits sur le manuscrit (28 janvier et 19 février), le travail de copie a été réalisé pendant l’hiver 2007. Il se compose de deux versions des mêmes fragments du scénario du film éponyme de Jean-Luc Godard. Les feuilles ont été reprises au mois d’août 2018, contrecollées au recto et au verso avec un papier japonais Kozo Usukuchi, et agencées en 2 cahiers cousus séparément.<br />
La première page du premier cahier, qui fait office de couverture, est ornée de la liste des mots énumérés dans la bande annonce du film.<br />
La liste de mots que l’on trouve en première page du second cahier est tirée du dialogue inaugural du film, dans lequel Camille (Brigitte Bardot), à propos des différentes parties de son propre corps, interroge Paul (Michel Piccoli) en lui suggérant de les apprécier qualitativement. Cette énumération fait écho à une certaine obsession du corps morcelé et de l’appréciation fragmentaire qui en caractérise l’usage érotique. Le thème du dépeçage rituel, outre qu’il occupe toute une région du diagramme paonalogique (cf. </em>Summa Pavonica<em>), a été traité précédemment dans le livre </em>Kopis ou la séparation des songes <em>(2017).<br />
La photo de journal qui orne la chemise, une vue de la salle d’un théâtre à l’italienne, n’a aucun rapport avec le contenu des cahiers. </em></p>
<blockquote>
<p><em>“À CAPRI, EST-CE QU’ON POURRA NAGER ? … SWIM ?”</em></p>
</blockquote>
<!--DEBUT DE LA GALERIE-->
<ul class="galleryinsert" style="padding-left:0px">
<li><a href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/le_mepris/le_mepris2.jpg" class="dbg1891015706" title=""><img src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/le_mepris/.le_mepris2_s.jpg" alt=""/></a></li>
<li><a href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/le_mepris/le_mepris3.jpg" class="dbg1891015706" title=""><img src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/le_mepris/.le_mepris3_s.jpg" alt=""/></a></li>
<li><a href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/le_mepris/le_mepris4.jpg" class="dbg1891015706" title=""><img src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/le_mepris/.le_mepris4_s.jpg" alt=""/></a></li>
</ul>
<!--FIN DE LA GALERIE-->
</p>Palliatif imparfaiturn:md5:88d5a7555a8c713d8b822cace1a6c41e2018-05-29T10:42:00+02:002020-01-09T11:25:10+01:00François RighiVidéosdiagramme <p>Cette vidéo est une commande passée à Jérôme Fino pour sa participation à l’exposition rétrospective des œuvres de François Righi à la médiathèque de Roanne, en 2007, intitulée : Des livres, le spectre d’une exposition impossible. « Palliatif imparfait » est l’un des 208 termes du diagramme paonalogique que l’on aperçoit ici réduit à 109 pour le livre <em>Toro, faena sin toro ni torero ni muette</em>. Le texte lu à la fin du film est un extrait du roman de Rick Moody, À la recherche du voile noir (traduction Emmanuelle Ertel).</p>
<p> <iframe allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/2IwA-YUSyDM?rel=0" width="560"></iframe></p>VIVIANE AU CARMELurn:md5:701273d817f6a6b8281bc74e2c163a6c2017-11-10T10:00:00+01:002020-05-30T17:02:45+02:00François RighiLes livresdiagrammevulveérotisme <h4>RIGHI (François). Viviane au Carmel, ou La Vulve rasée (Les cahiers de Colette Ciret, vol. 4).</h4>
<p><em>Les Michauts, Ivoy-le-Pré, Righi,</em> 10 novembre 2017. Ancien cahier d’écolier (21 x 16,4 cm) de 44 pages, couverture peinte sur ses 4 pages, emboîtage moutarde. 1 dessin à la plume et en couleurs, 42 pages peintes à la gouache en noir ou blanc, 1 impression numérique sur la double page centrale rehaussée à la gouache et à l’encre écarlate. Collages et textes manuscrits. Exemplaire unique, daté et signé.</p>
<p><strong>Épuisé</strong> (Koninklijke Bibliotheek, Koopman collection, La Haye, Pays-Bas).</p>
<p><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/viviane.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/.viviane_s.jpg" style="{figureStyle}" /> </a><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/viviane1.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/.viviane1_s.jpg" style="{figureStyle}" /></a></p>
<p><em>Le texte porté en page 2 reprend 70 des 208 mots du diagramme paonalogique de l’auteur, dont “vulve rasée”.<br />
Le texte copié </em>in fine<em> est celui de la brève introduction au chapitre VI de la </em>Physiologie du plaisir<em>, du professeur Mantegazza (Paris, Reinwald, 1886), intitulée </em>Plaisirs sexuels pathologiques<em>.</em><br />
<em>Note du traducteur : Malgré la nature scientifique de ce livre, ce chapitre me paraît pouvoir être omis avec avantage.</em></p>
<p><em>
<!--DEBUT DE LA GALERIE-->
<ul class="galleryinsert" style="padding-left:0px">
<li><a href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/viviane01.jpg" class="dbg440106348" title=""><img src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/.viviane01_m.jpg" alt=""/></a></li>
<li><a href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/viviane02.jpg" class="dbg440106348" title=""><img src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/.viviane02_m.jpg" alt=""/></a></li>
<li><a href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/viviane03.jpg" class="dbg440106348" title=""><img src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/viviane_au_carmel/.viviane03_m.jpg" alt=""/></a></li>
</ul>
<!--FIN DE LA GALERIE-->
</em></p>
<p> </p>OPERA NEGRAurn:md5:2bb79b58473240aa11acb592b1b216052012-11-01T20:34:00+01:002018-10-03T18:23:18+02:00François RighiLes livresdiagrammenoir <h4>RIGHI (François). Opera Negra.</h4>
<p><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma"><em>[Ivoy-le-Pré], Righi</em>, novembre 2012. 110 feuillets libres (16,5 x 22,5 cm), coins ronds, emboîtage de toile noire, titre manuscrit au dos. 109 cartes postales tauromachiques passées au noir, encartées, maintenues par des coins photo. Légendes liminaires à l’encre rouge, titre peint à la gouache et diagramme manuscrit sur la même page. Exemplaire unique sur Rivoli ivoire 140 g, signé sur la page de titre (Bibliothèque Forney, Paris).</font></span></p>
<p><strong>Épuisé.</strong></p>
<p><strong><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/OPERANEGRA2.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/.OPERANEGRA2_s.jpg" style="{figureStyle}" /> </a><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/OPERANEGRA1.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/.OPERANEGRA1_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a></strong></p>
<p><strong><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/OPERANEGRA3.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/.OPERANEGRA3_s.jpg" style="{figureStyle}" /> </a><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/operanegra4.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/.operanegra4_s.jpg" style="{figureStyle}" /> </a><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/OPERANEGRA4bis.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/opera_negra/.OPERANEGRA4bis_s.jpg" style="{figureStyle}" /></a></strong></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><em><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma">L’édition du livre « à la limite » qu’est </font></span></em><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma">Toro</font></span><em><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma"> (2001) fut épuisée en dix ans. </font></span></em><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma">Opera Negra</font></span><em><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma"> en est à sa manière le monument de mémoire. Pour faire écho aux cartes postales dispersées qui accompagnaient chaque exemplaire de </font></span></em><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma">Toro</font></span><em><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma">, 109 cartes postales tauromachiques anciennes ont été recouvertes de peinture noire, tout en réservant, pour chaque image, la forme et la couleur de la cape du torero ou de la muleta. Toutes sont légendées de l’un des mots du diagramme paonalogique (cf. </font></span></em><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma">Summa Pavonica</font></span><em><span style="line-height:100%"><font face="Tahoma">, Limoges, 1991), et dorées sur tranche.</font></span></em></p>
<p> </p>PETIT JOURurn:md5:a4078ac9e8e49508c64094fa2c2fd9f62011-06-16T12:01:00+02:002019-05-07T00:46:49+02:00François RighiLes livresdiagrammepetit jour <h4>RIGHI (François). Petit jour.</h4>
<p><em>Ivoy-le-Pré, s. n. [Righi]</em>, juin 2011. In-8 (28 x 22 cm) de 20 pp. (10 folios doubles dans lesquels sont insérées 10 serpentes noires), reliure à la chinoise, jaquette illustrée d’une gravure, emboîtage de vergé rose. 14 gravures en taille d’épargne, texte et images, dont 9 à planche perdue*, sur poly, cuivre et zinc, à l’eau-forte et au burin, tirées à pleine page en 3 couleurs (noir, rose et argent). 40 exemplaires sur Japon Kozo Uzukuchi 25 g, numérotés et signés, tous accompagnés d’une carte postale « contrôlée paonalogiquement », ainsi que d’une plaque gravée pour les 6 premiers (1 : BM Roanne, 2 : BM Strasbourg, 3 : BnF, Paris, 4 : BM Blois, 5 : BM Bourges, 6 : Forney, Paris).</p>
<p>*Avec ce procédé, une seule planche est utilisée, sur laquelle de nouvelles tailles ou morsures sont effectuées au fur et à mesure de l’impression.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Le texte, gravé en taille d’épargne et à pleine page, est mêlé dans tout le livre à l’image. Il est emprunté pour partie au diagramme “paonalogique” (cf. </em>Summa Pavonica<em>, catalogue du FRAC Limousin, 1992).</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/petit_jour/petitjour2.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/petit_jour/.petitjour2_s.jpg" style="{figureStyle}" /> </a><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/petit_jour/petitjour3.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/petit_jour/.petitjour3_s.jpg" style="{figureStyle}" /> </a><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/petit_jour/petitjour1.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/petit_jour/.petitjour1_s.jpg" style="{figureStyle}" /></a></em></p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">« Le portrait d’une jeune femme par Petrus Christus, au milieu du XV<sup>e</sup> siècle, est le point de départ du nouveau livre de François Righi, qui superpose et fait se croiser plusieurs trames de lecture.<br />
Un détail de la coiffure l’a conduit à imaginer et à mettre en œuvre le processus de sa transformation au fil des pages. La métaphore principale est celle d’un voile descendant par degrés sur la forme du visage et les mots qui s’y inscrivent, ainsi que la lumière et l’ombre parcourent l’espace et engendrent le jour et la nuit.<br />
Les termes inscrits sur ce visage, et ceux qui de page en page progressent en regard de cette image, sont issus de la collection de mots liée à la mythologie personnelle du paon, que François Righi explore inlassablement dans son travail, souvent en les disposant plastiquement en forme de diagrammes qui invitent à circuler dans leurs significations.<br />
Ceux retenus ici, et dont l’image évoque un ciel étoilé, proviennent d’un secteur de ces termes concaténés en réseau où se trouve l’expression <em>petit jour</em> qui est aussi le titre du livre. Il se situe à proximité de ces quelques autres : beauté céleste, Vénus, décapitation.<br />
Souvent, dans la mythologie, l’aurore prend la figure d’une radieuse jeune fille. Ici, seul son visage produit en portrait est retenu, et de ce fait, sa tête détachée du corps. Lunaire, solaire, stellaire, passant de l’ombre à la lumière, le livre s’appelle Petit jour. »</p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Marie-Jeanne Boistard</p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/petit_jour/pj2.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/petit_jour/.pj2_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></a></p>
<p class="western" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="line-height:100%"><font face="Baskerville"><font size="3"><font style="font-size: 12pt">21 mars 2011 […] Benvenuto Cellini, selon ce qu’il rapporte lui-même, massacra un beau matin, pour la survie de ses compagnons et pour la sienne, plusieurs paons d’une bande qui se trouvait dans le parc de l’un de ses commanditaires. C’est la simple raison pour laquelle son nom figure dans mon diagramme « paonalogique ». Comme il y voisine avec les mots <i>petit jour</i>, dans la chaîne d’analogies conduisant de la <i>chasse obscure</i> au <i>phénix</i> et donc aux <i>cendres</i> par la <i>beauté céleste,</i> j’associe volontiers son personnage à quelque lueur crépusculaire. Or, il m’apparaît qu’une lumière semblable éclaire le portrait d’une demoiselle, énigmatique, que Petrus Christus peignit au milieu du quinzième siècle. Il suffira donc de remplacer, dans le diagramme, le nom du maître florentin par celui du flamand, pour tenir l’une des prémisses du livre<i>.</i></font></font></font></span><span style="line-height:100%"><font face="Baskerville"><font size="3"><font style="font-size: 12pt"><i> F. R.</i></font></font></font></span></p>
</blockquote>
<p class="western" style="margin-bottom:0cm"> </p>
<p class="western" style="margin-bottom:0cm"> </p>
<p class="western" style="margin-bottom:0cm"> </p>CHACUN SA ROUEurn:md5:4b6087de5d1102f5a75c07b57eddd3612007-06-06T11:39:00+02:002018-10-03T16:59:47+02:00François RighiLes livresdiagrammeérotisme <h4 style="text-align: justify;">RIGHI (François). Chacun sa roue. Le huitième théâtre de la mémoire du paon.<br />
</h4>
<p style="text-align: justify;"><em>Avenay [Ivoy-le-Pré], s. n.</em>, 2007. In-8 (22 x 14,4 cm) de 352 pp., broché, couverture muette, jaquette peinte rempliée. Exemplaire unique (collection particulière, Paris).<br />
<strong>Épuisé.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/chacun_sa_roue/7.JPG"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/chacun_sa_roue/.7_m.jpg" style="{figureStyle}" /></a><br />
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<em>Herbier sec contenant 121 feuilles de laurier inscrites de mots tracés à l’encre blanche, auquelles s’ajoutent trois pages de texte manuscrit et une photographie. Les feuilles de laurier sont le matériau résiduel d’une performance. Une collection de mots formant diagramme offre le point de départ, selon le schème décliné par chacun des « Théâtres de la mémoire du paon », entre 1986 et 2007.<br />
Dans la parenté d’ouvroir et de grimoire, </em>Chacun sa roue<em> est le « conservatoire » d’une performance. L’image d’un homme debout, décrivant un cercle de ses bras tendus, est la figure que les 74 personnes présentes lors de sa mise en œuvre, le 15 juin 2007, furent invitées à reproduire, après avoir choisi l’un des mots inscrits sur les feuilles de laurier, chaque feuille prélevée étant ensuite brûlée. Le livre conserve les rescapés, c’est-à-dire les mots écartés, ainsi que la trace marquée en creux des feuilles retirées portant les mots retenus.</em><br />
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<p> </p>POUR STRINDBERGurn:md5:983392ad36b91abbe52b7114e29e54992003-09-18T10:16:00+02:002020-01-28T11:51:26+01:00François RighiLes livresdiagramme <h4>RIGHI (François). Pour Strindberg.</h4>
<p><em>S. l. s. n., [18 septembre] </em>2003. Petit in-16 (10,8 x 8,9 cm) de 16 pp. assemblées en accordéon par marouflage sur papier Japon bleu ; couverture manuscrite. 8 polaroïds légendés à l’encre, couverts au verso d’une copie manuscrite d’un fragment de l’<em>Inferno </em>d’August Strindberg (1897), caviardée de mots appartenant au diagramme paonalogique (cf. <em>Summa Pavonica</em>, FRAC Limousin, 1999). Exemplaire unique (collection particulière, Mulhouse).<br />
<strong>Épuisé. </strong></p>
<p><strong><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/pour_strindberg/pour_strindberg.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/pour_strindberg/.pour_strindberg_s.jpg" style="{figureStyle}" /> </a><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/pour_strindberg/pour_strindberg2.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/pour_strindberg/.pour_strindberg2_s.jpg" style="{figureStyle}" /></a></strong></p>
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<p> </p>TORO - FAENA SIN TORO NI TORERO NI MUERTEurn:md5:e4cd5d1239023e192ab77f9e778ec7eb2001-11-06T11:41:00+01:002018-10-03T15:01:58+02:00François RighiLes livresdiagramme <h4>RIGHI (François) Toro - Faena sin toro ni torero ni muerte (Le Cinquième Théâtre de la mémoire du Paon), Madrid.</h4>
<p><em>Orléans, Tant & Temps et Le Tailleur d’images</em>, (6 novembre) 2001. 112 folios libres (15 x 22 cm) sous coffret imprimé. 109 empreintes de pétales de coquelicot, imprimées en sérigraphie par Jean-Marie Biardeau, et une carte postale tauromachique rehaussée d’une inscription à la gouache. 109 exemplaires sur Rivoli ivoire 140 g, numérotés et signés. L’exemplaire n° 0 est augmenté de 109 pétales de coquelicot collés, ainsi que dans les herbiers de botanique, sur autant de cartes de papier Rivoli. Les légendes sont inscrites à l’encre rouge. Cet ouvrage est conservé à Bourges, à la bibliothèque municipale des Quatre Piliers.<br />
<strong>Épuisé.</strong></p>
<p><strong><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/toro/toro.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/toro/.toro_s.jpg" style="{figureStyle}" /></a></strong></p>
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<p style="text-align: center;"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/faena_sin_toro/FAnim2.gif" style="{figureStyle}" /></p>
<p style="text-align: justify;"><em>Dès sa création en 1986, « Le Tailleur d’images » (association à vocation éditoriale) fut le réceptacle de la « somme pavonique », une mythologie imaginaire qui fonde, plutôt qu’elle ne documente, l’œuvre plastique de François Righi (cf. </em>Summa Pavonica<em>, catalogue, F.R.A.C. Limousin, Limoges, 1991). Et même si cette matière dite paonalogique ne vampirise pas intégralement le travail éditorial, la construction d’une installation intitulée </em>Le Théâtre de la mémoire du Paon <em>sera à l’origine, sous divers avatars, de nombreux livres autographes ou gravés, toujours chargés d’images.<br />
L’œuvre s’inspire des systèmes mnémotechniques des rhétoriciens de l’Antiquité. Elle se développe autour de l’image du paon, considéré comme symbole de la manifestation de l’ensemble des phénomènes.<br />
Chacune des occurences de ce « théâtre » tire son identité du lieu de sa réception. Après Limoges, Istanbul, Banska Bystrica en Slovaquie, la lisibilité de l’œuvre présentée à Madrid (Estampa, novembre 2001) passe par une référence à la tauromachie, pour jouer de l’analogie qu’il y a entre l’ouverture de la roue du paon, le déploiement de la cape du torero, et la grâce du mouvement des pétales de coquelicot. L’édition de TORO propose de jouer avec les combinaisons de ces trois éléments.<br />
Le coffret, marouflé de papier écarlate, est illustré, au dos et sur le premier plat, d’un diagramme manuscrit de 109 mots. Ce schéma circulaire irradiant à partir du point central, marqué Pavo real (le paon), reproduit l’installation murale des 109 cartes postales tauromachiques, toutes légendées individuellement selon l’un des termes du diagramme, parmi lesquelles s’effectuera le choix de celle qui servira de frontispice à chacun des exemplaires.<br />
Le diagramme doit donc être vu comme une grille de lecture du monde selon une certaine mythologie personnelle. Les 109 mots de référence servent de légendes aux 109 images du recueil, réalisées à partir d’autant de pétales de coquelicot. Les mêmes mots sont reportés et peints à la gouache sur chacune des cartes postales. En choisissant l’une d’elle, en fonction ou non du mot qu’elle porte, l’amateur est invité à distinguer son propre exemplaire de façon réellement originale. F. R.</em></p>
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<p> </p>SUMMA PAVONICAurn:md5:94db53115bc9105bef028572172532c31991-12-08T14:56:00+01:002020-06-10T19:41:45+02:00François RighiCataloguesdiagrammepaon <p><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/catalogues/limoges.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/catalogues/.limoges_m.jpg" /></a></p>
<p>22,5 x 19,4 cm, 176 pages, broché, jaquette illustrée. F.R.A.C. Limousin, association « apo », Limoges & Bourges, 1991.</p>
<p>Édition originale, tirage offset non précisé.<br />
1 encart dépliant (première édition du diagramme paonalogique) sur vergé d’Ingres 44,2 x 38 cm.<br />
Étude de Frédéric Paul : « Mystères de la paonalogie »<br />
Entretien de l’artiste avec Ramon Tio Bellido : « La roue tourne ».<br />
Reproductions en couleurs de 73 œuvres de l’artiste.<br />
10 citations iconologiques « contrôlées paonalogiquement » (Bellini, Fludd, Grünewald, Kircher, Mantegna, Mestre de Pedret, Romberch, Le Songe de Poliphile, Solsona, Trismosin) .<br />
8 photographies en bichromie de Rike Würbach (parc du château de Villegenon).<br />
1 photo en noir et blanc de l’auteur.<br />
21 extraits de textes empruntés à différents auteurs, poètes, philosophes, religieux, alchimistes ou assimilé :<br />
- Bernard Le Trévisan<br />
- Bardo Thödol<br />
- Maurice Blanchot<br />
- Octavio Paz<br />
- Giordano Bruno<br />
- W. B. Yeats<br />
- Salomon Trismosin<br />
- Joseph Favre<br />
- Benvenuto Cellini<br />
- Idries Shah<br />
- Farid-ud-Din ‘Attar<br />
- Yukio Mishima<br />
- Hildegard von Bingen<br />
- Jacqueline Risset<br />
- Armand Barbault<br />
- G. W. Leibnitz<br />
- Eugène Canseliet<br />
- Michel Serres<br />
- Inger Christensen<br />
- L’Arioste<br />
- Colin Wilson<br />
- Marguerite Yourcenar</p>
<p>Ce catalogue monographique a été édité à l’occasion des expositions de François Righi au FRAC Limousin à Limoges, du 20 décembre 1991 au 29 février 1992, et au Château d’eau de Bourges, du 16 mai au 16 juin 1992.</p>ABRÉGÉ DE PAONALOGIEurn:md5:6cb6cc536655bfc81b736ca3469b81771987-05-29T11:35:00+02:002018-09-27T19:52:19+02:00François RighiLes livresdiagramme <h4>RIGHI (François). Abrégé de paonalogie. Préface de Jacques Dieu.</h4>
<p><em>Paris, Galerie Philippe Casini</em>, 1987. In-12 (18,4 x 14 cm) de 64 pp., broché, couverture blanche imprimée et illustrée. Impression offset. Une photographie en frontispice, plan, diagramme, et 22 dessins de l’auteur. Tirage limité à 300 exemplaires : 30 exemplaires de tête sur vergé d’Ingres, avec une gravure originale hors-texte, titrée “À l’heure de fermeture”, numérotée et signée sur vélin d’Arches ; 270 exemplaires sur vélin couché mat.<br />
<strong>Épuisé</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/abrege_de_paonalogie/abre_ge_.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/abrege_de_paonalogie/.abre_ge__s.jpg" style="{figureStyle}" /></a> <img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_livres/abrege_de_paonalogie/.abre_ge_2_m.jpg" style="{figureStyle}" /></p>
<p style="text-align: justify;"><em>“Véritable lexique de l’entreprise « paonalogique » de François Righi, cette plaquette a été réalisée à l’occasion de la première exposition personnelle de l’artiste à la galerie Philippe Casini, Paris, novembre 1987 ” (Eric Lefebvre).<br />
L’exemplaire original autographe (cf. </em>Summa Pavonica<em>, p. 158-159) est calligraphié sur les pages d’un cahier de correspondance du début du XX<sup>e</sup> siècle, recouvert de soie ocre pâle, illustré de 6 photographies originales à double page de Francis Jacquet, et enrichi d’une étiquette portant l’inscription fictive « Papiers laissés après sa mort par Alix de L., marquise ». Il est conservé au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de Bavière à Munich.</em></p>Diagrammes préalablesurn:md5:06d0853f96fc22400d7a9ec360ef57e51986-05-01T11:41:00+02:002020-11-01T13:15:31+01:00François RighiLes dessinsdiagramme <p><a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_dessins/diagrammancien1.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_dessins/.diagrammancien1_m.jpg" /></a> <a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_dessins/diagrammancien2.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_dessins/.diagrammancien2_m.jpg" /></a> <a class="media-link" href="https://francois-righi.com/blog/public/les_dessins/diagrammancien3.jpg"><img alt="" class="media" src="https://francois-righi.com/blog/public/les_dessins/.diagrammancien3_m.jpg" /></a></p>
<p>Dessins préparatoires à la construction du <a href="https://francois-righi.com/blog/public/accueil/diagramme.svg">Diagramme </a><a href="https://francois-righi.com/blog/public/accueil/diagramme.svg">Paonalogique</a>. Ces dessins occupent 5 pages d’un ancien <a href="https://francois-righi.com/post/57">cahier</a> d’écolier dans lequel on trouve, sur les 4 premières pages, une copie manuscrite de plusieurs fragments d’un « décret de la terre de Villegenon », datés de 1672 à 1422,<em> écrits avec un porte-plume d’écolier muni d’une « sergent-major » rouillée, sur un de ces cahiers roses ou vert pomme dont la couverture porte la « table de multiplication… »</em> (André Hardellet, <em>La Belle Lurette</em>).</p>