RIGHI (François). Jean-Luc Godard, Éloge de l’amour.

S. l. s. n. [Righi], [21 juin 2001]. in-8 (22,1 x 14,5 cm) de 216 pp. muettes, broché, couverture noire muette. 1 feuille de papier de soie, dactylographiée, collée sur la première page. Tirage non limité, exemplaire reproduit à la demande.

14 exemplaires, tous nominatifs, ont été réalisés. À celui de la collection de l’auteur, on a joint une copie de la lettre dactylographiée qui présente cette publication et la propose en souscription.

 

Les Michauts, le 21 juin 2001 – Chers amis,

Afin de concrétiser mon enthousiasme pour le dernier film de Jean-Luc Godard, je viens de taper ce qui suit sur ma vieille machine à écrire “Japy” (la même depuis plus de 25 ans) :

JEAN-LUC GODARD. ELOGE DE L’AMOUR. Bourges, Maison de la culture, cinéma d’art et d’essai, 20 juin 2001.

Ulrike Würbach. François Righi. Nicole Courtois. Daniel Bambagioni. Marie-Thérèse et Claude Gilbert.

J’ai ensuite collé la feuille de papier de soie dactylographiée sur la première garde d’un livre blanc de 216 pages muettes. Puis je me suis livré à un feuilletage aussi attentif que possible - aussi véhément, pensai-je, que le héros du film.

J’ai réalisé plusieurs exemplaires de cet objet. Six : un pour chacun des amis qui étaient avec moi lors de la projection, et un pour moi. Mais je peux en faire d’autres. Chaque fois, une page dactylographiée originale sera jointe, datée et signée, à un nouveau livre blanc. Car la liste pourrait s’allonger : à cette liste de noms de quelques amoureux de Godard, je propose d’ajouter le vôtre. Vous auriez ainsi à votre disposition, spiegel im spiegel, un livre-miroir, dans lequel vous pourriez toujours, comme Bruno Putzulu, alias Edgar, essayer de lire vos propres histoires d’amour - de cet amour qui est aveugle, comme nous le savons tous. A condition, bien sûr, d’avoir vu le film. Et n’allez pas imaginer d’y inscrire quoi que ce soit, ce serait une profanation.

Je vous enverrai ce nouveau mutus liber contre 180 francs. Vous participerez ainsi à mes frais de fabrication et de diffusion, et je pourrai, comme dit Godard, “faire le suivant”, sans toutefois risquer de m’enrichir…

Bien amicalement, François Righi