RIGHI (François), SINE NOMINE 

s. n. s. l., 2025. Grand in-octavo (53 x 37,5 cm) de 68 pages, couverture muette, coffret. Exemplaire unique*, daté et signé, sur divers papiers orientaux.


Gravure en taille d’épargne, détail du folio 3 recto.

À l’origine, un très grand papier de fabrication coréenne artisanale (240 x 150 cm) chargé, au recto et au verso, d’un dessin à la mine de plomb et au pastel sec noir ; papier coupé en quatre pour obtenir huit cahiers de quatre pages. Des serpentes de papier japonais noir Unryu ont été insérées entre chaque feuillet, toutes imprimées d’un semis de lettres capitales gravées. Rien n’est dit du sens de ces treize lettres, qui occupent successivement les pages intercalaires, permutant leurs positions de manière apparemment aléatoire. Quant aux noms dont elles seraient les initiales, « ne pouvant être utiles, [ils] doivent rester inconnus »1. Le colophon est également gravé en taille d’épargne et imprimé sur la dernière feuille de Japon noir. Découronné puis cousu en « nid d’abeille », le volume a été placé sous deux ais de carton habillés d’un fort papier thaïlandais. Reliure et coffret de Nathalie Peauger.

Le dessin initial est issu d’une série réalisée de 2020 à 2025, œuvres qui ont fait l’objet d’un texte de Nicolas Pesquès intitulé Trombes, publié au début de l’année 2025 en une co-édition GSB et Les Livres Sont Muets.

 

* Le dessin original qui occupe le support fait l’unicité de l’œuvre. Les matrices gravées sont conservées, autorisant la réalisation, à la demande, d’exemplaires ultérieurs.

 

1. « Mon nom ne pouvant être utile, doit rester inconnu… ». Germaine de Staël, Réflexions sur le procès de la Reine, par une Femme, 1793 (Avertissement).